DU 27 AU 29 JUIN 2024
ESSAOUIRA, MAROC

Les têtes d’affiche de la 25ème édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde

CASABLANCA, MARDI 16 AVRIL 2024

Artistes engagés, voix puissantes et musiciens d’exception :

Les têtes d’affiche de la 25e édition du Festival Gnaoua et Musiques du Monde promettent d’enflammer les scènes !

Le Festival Gnaoua et Musiques du Monde d’Essaouira célèbrera sa 25e édition du 27 au 29 juin prochain. Un premier quart de siècle inoubliable qui a vu défiler sur les scènes du Festival, aux côtés des Maâlems Gnaoua, les plus grands noms du jazz et des musiques du monde. Cette année ne déroge pas à la règle. Avec des têtes d’affiche inédites au Maroc, le Festival promet des nuits mémorables où des sons enfiévrés venus des 4 coins du monde déferleront sur la cité des Alizés.

Buika (Espagne), Saint Levant (Palestine), The Brecker Brothers Band Reunion (États-Unis), Labess (France, Algérie) et Bokanté (États-Unis, Guadeloupe) sont quelques- unes des têtes d’affiche qui illumineront cette 25e édition. Flamenco, blues, jazz, musique orientale, rap, rumba gitane, chaâbi, … Le Festival affirme, plus que jamais, son caractère éclectique qui l’a imposé comme un rendez-vous incontournable dans l’agenda du monde des musiques.

L’émotion qui jaillit de la voix rauque et puissante de Buika en fait l’une des artistes espagnoles les plus distinctives et les plus célébrées dans le monde. Une voix incroyablement expressive, qui mêle l’âme du flamenco à la profondeur du jazz, transcende les barrières linguistiques et déjoue les frontières musicales.

Étoile montante de la scène musicale internationale, le rappeur palestinien aux origines plurielles et à l’audience multigénérationnelle, Saint Levant mélange avec brio arabe, anglais et français dans ses titres. Très engagés politiquement, ses morceaux qui fusionnent hip hop et RnB orientalisant cartonnent sur les plateformes et font des millions de vues sur les réseaux sociaux.

En programmant Randy Brecker et son groupe (The Brecker Brothers Band Reunion), le Festival accueille l’un des plus grands noms du jazz de ces 50 dernières années, qui, avec son frère feu Michael Brecker, a conquis les scènes du monde entier et exercé une influence durable sur des générations de musiciens.

La musique festive et chaleureuse de Labess puise ses racines dans le chaâbi algérien qu’elle fusionne avec le flamenco et la rumba, en prônant des messages de paix et d’unité. Réputé pour ses concerts à l’énergie débordante, Labess donne à entendre une musique métissée, libre et habitée.

Super-groupe d’instrumentistes issus d’horizons divers, Bokanté porte la griffe de Michael League, l’un des grands bassistes jazz de sa génération et fondateur de Snarky Puppy. Le groupe a un atout de taille : sa chanteuse Malika Tirolien qui maîtrise à la perfection l’exigence vocale du jazz et dit, en créole, en français et en anglais, des textes qui font résonner les luttes auxquelles est confronté le monde aujourd’hui.

À l’occasion de cette 25e édition, le Festival Gnaoua et Musiques du Monde présentera 53 concerts et plus de 400 artistes au total.

Comme chaque année, parfaitement équilibrée entre Maâlems Gnaoua et musiciens du monde, la sélection artistique de cette 25e édition offre une programmation soigneusement pensée, qui propose un mélange de styles musicaux très variés. Conçue pour plaire à tous les publics, la programmation se veut avant-gardiste, audacieuse, harmonieuse et inclusive, et surtout une invitation à vivre une expérience unique, que seul le Festival Gnaoua et Musiques du Monde sait imaginer.

BIOGRAPHIES DES ARTISTES

BUIKA

María Concepción Balboa Buika, dite Buika, est une chanteuse espagnole d’origine équato-guinéenne, née en 1972 à Palma de Majorque en Espagne. Elle grandit parmi des Gitans et mêle d’une voix aux inflexions rauques le flamenco, la copla, le Jazz, la soul et le funk. Elle est considérée actuellement comme l’une des chanteuses les plus singulières du panorama de la musique espagnole. C’est durant un voyage à Londres que la jeune femme est invitée à un concert de Pat Metheny. Dès lors, sa vie prend un nouveau tournant. Elle commence par se produire avec des groupes locaux. En 2005, la Jazz woman sort son premier album, sobrement intitulé ‘Buika’. En 2006, elle dévoile ‘Mi Niña Lola’, qui rafle deux Grammy Awards et un disque d’or en Espagne. Elle récidive deux ans plus tard avec ‘Nina de fuego’. Entre soul, jazz et flamenco, Buika se démarque par sa façon passionnelle d’interpréter ses chansons avec une voix singulière, une voix qui semble marquée par la vie. Buika a travaillé avec des musiciens, producteurs et DJ très influents tels que Carlos Santana, Rick Rubin, Cindy Blackman, Seal ou encore le célèbre réalisateur espagnol Pedro Almodovar, entre autres.

SAINT LEVANT

De mère franco-algérienne et de père serbo-palestinien, Saint Levant, alias Marwan Abdelhamid est né à Jérusalem pendant la seconde Intifada. Il passera dix ans à Gaza, à laquelle il dédiera son premier EP « From Gaza with love ». En 2007, Marwan et sa famille sont contraints de fuir en Jordanie, où il vivra le reste de sa jeunesse jusqu’à son installation à Los Angeles. Puisant son inspiration dans ses origines avec des influences où se mêlent musique traditionnelle arabe, RnB et hip hop, le jeune artiste embrasse la pluralité de son propre héritage culturel, celui de la communauté arabe à travers le monde et de la lutte palestinienne. Ses morceaux à l’attrait international, écrits en arabe, français et anglais, rencontrent le succès auprès d’une audience mondiale.
Son dernier titre « Deira », sorti en février 2024, évoque un hôtel surplombant la mer dans le quartier Al Rimal à Gaza que son père, architecte et entrepreneur avait conçu et géré. L’hôtel Deira était l’un des plus beaux bâtiments de la ville et le lieu où Marwan vivait lorsqu’il était enfant. Il a depuis été détruit par les bombardements de Tsahal ces derniers mois.

THE BRECKER BROTHERS BAND REUNION

Tout au long des années 70 et 80, le trompettiste Randy Brecker, et son frère cadet le saxophoniste Michael Brecker ont ouvert la voie à un renouveau musical en mélangeant des harmonies Jazz sophistiquées et des solos enflammés à des grooves funk renversants et une énergie qui flirtait avec le rock. Forts de leur premier album éponyme de 1975 et d›une série d’albums à succès – Back To Back (1976), Don’t Stop The Music (1977), Heavy Metal Be- Bop (1978), Détente (1980) et Straphangin’ (1981) – les poids lourds de la funk fusion, plus connus sous le nom des Brecker Brothers ont défini un nouveau sous-genre à l’intérieur même du Jazz, et ouvert la voie à une jeune génération de musiciens. Après la séparation des Brecker Brothers en 1982, Randy a enregistré et fait des tournées avec le big band Word Of Mouth de Jaco Pastorius. En 2001, Randy a retrouvé son frère Michael pour une tournée en Europe avec une version acoustique des Brecker Bros ainsi que la promotion de son album « Hangin’ In The City ». Mikael décèdera en 2007. Quatre ans plus tard, alors que Randy est en train d›assembler un groupe pour une performance au Blue Note de New York, il se rend compte que tous les musiciens qu’il a contactés ont joué dans différentes éditions du Brecker Brothers Band. Le nom de la formation, The Brecker Brothers band reunion, s’imposera en hommage à Mikael.

LABESS

C’est sur la route de l’exil que le groupe Labess rencontre son identité musicale. Plurielle, libre, vivante. Nourrie des racines algériennes et du vaste voyage de l’artiste Nedjim Bouizzoul. Labess, c’est un voyage, qui débute à Alger, dans le quartier populaire Hussein-Dey. Nedjim Bouizzoul grandit bercé par le chaâbi des « grands frères » musiciens, il cherche sa voix et sa voie. Au fond de lui résonne un appel, celui de sa guitare et de l’Amérique du Nord. C’est en famille, avec sa mère et ses sœurs qu’il migre au Québec à l’âge de 18 ans. Là-bas, il joue dans la rue ou dans le métro. Se définissant comme un musicien de rue, autodidacte, il découvre les cafés concerts puis les premières collaborations musicales. C’est la naissance de Labess, le nom du groupe et du 1er album, en français « Tout va bien » (2007). Une musique ouverte aux quatre vents du monde : sonorités africaines, rumba gitane, flamenco… La voix s’élève en plusieurs langues, arabe dialectal algérien, espagnol, français. Profonde et engagée. Nedjim vit deux années en Colombie. En 2021, sort le quatrième album « Yemma », hommage à sa mère qui a tout sacrifié pour lui donner une chance de s’envoler. Le voyage continue, Labess euphorise les salles, en Afrique du Nord et partout ailleurs. Comme en France, où il s’est ancré depuis quelques années.

BOKANTÉ

Le terme Bokanté signifie « échange » en Créole, la langue maternelle de Malika Tirolien qui a grandi dans les Caraïbes, en Guadeloupe. C’est en 2013, sur l’enregistrement du premier « Family Dinner » des Snarky Puppy, que Michael League invite la jeune chanteuse, québécoise d’adoption. Elle pose alors sa voix ensoleillée, mâtinée de soul et de Jazz, sur les titres « I’m Not The One » et « Sew ». Les compères se retrouvent aujourd’hui dans Bokanté, entourés d’un contingent des Snarky Puppy complété par les deux guitaristes du collectif, Chris McQueen et Bob Lanzetti. Ils sont rejoints par la légende des percussions Jamey Haddad (Paul Simon, Sting), le virtuose du lap-steel guitar Roosevelt Collier (Lee Boys, Karl Denson) et les percussionnistes André
Ferrari (Väsen) et Keita Ogawa (Banda Magda, Yo-Yo Ma). Une instrumentation atypique qui croise les sons du désert et du delta, du blues et du kaladja caribéen, un ensemble diversifié riche en mélodie et en groove. Chantant à la fois en créole et en français, les mots de Tirolien font résonner les luttes auxquelles nous confrontent le monde d’aujourd’hui – le racisme, la crise des réfugiés, une planète à l’agonie, l’indifférence face à la souffrance humaine.