C’est sur la route de l’exil que le groupe Labess rencontre son identité musicale. Plurielle, libre, vivante. Nourrie des racines algériennes et du vaste voyage de l’artiste Nedjim Bouizzoul. Labess, c’est un voyage, qui débute à Alger, dans le quartier populaire Hussein-Dey. Nedjim Bouizzoul grandit bercé par le chaâbi des « grands frères » musiciens, il cherche sa voix et sa voie. Au fond de lui résonne un appel, celui de sa guitare et de l’Amérique du Nord. C’est en famille, avec sa mère et ses sœurs qu’il migre au Québec à l’âge de 18 ans. Là-bas, il joue dans la rue ou dans le métro. Se définissant comme un musicien de rue, autodidacte, il découvre les cafés concerts puis les premières collaborations musicales. C’est la naissance de Labess, le nom du groupe et du 1er album, en français « Tout va bien » (2007). Une musique ouverte aux quatre vents du monde : sonorités africaines, rumba gitane, flamenco… La voix s’élève en plusieurs langues, arabe dialectal algérien, espagnol, français. Profonde et engagée. Nedjim vit deux années en Colombie. En 2021, sort le quatrième album « Yemma », hommage à sa mère qui a tout sacrifié pour lui donner une chance de s’envoler. Le voyage continue, Labess euphorise les salles, en Afrique du Nord et partout ailleurs. Comme en France, où il s’est ancré depuis quelques années.